S’il existe une infinité de formats vidéo décalés, le “Fast & Curious” de Konbini est le plus populaire en entreprise. Découvrez, simplement, comment réaliser le vôtre.
Rappelons d’abord le principe du Fast&Curious.
Le speaker est assis face caméra. On lui propose une série de mots à choisir entre deux options, sans lui laisser le temps de la réflexion :
Montée, l’interview dure entre une et deux minutes. Elle est extrêmement “cut” et rythmée, c’est-à-dire que le montage est très “serré” histoire de donner encore plus de dynamisme au propos.
En revanche, tous les moments d’hésitation, les plaisanteries, les remarques (même lorsque l’interviewé s’adresse à quelqu’un hors champ) sont précieusement conservés au montage. C’est ce qui rend l’interview aussi savoureuse, aux yeux du spectateur.
Pourquoi cela fonctionne sur les réseaux sociaux :
- Parce qu’il s’agit de contenu dit “snackable” : sans qu’on y apprenne une infinité de choses, il est divertissant et demande peu d’effort de concentration. Par sa rapidité, il est plus addictif qu’un contenu classique.
- Parce qu’il est authentique : l’objectif est de provoquer une réaction amusante — et amusée— de la part de l’interviewé. Les mots sont soigneusement choisis pour provoquer l’étonnement ou la réplique "qui tue".
Pourquoi les entreprises l’aiment :
- Parce qu’il est flexible : on peut faire passer plusieurs personnes tour à tour derrière la caméra et mixer leurs réponses. C’est idéal pour une interview d’équipe :
Selon l’orientation des questions, on privilégiera une diffusion interne ou externe (ou les deux).
- Parce qu’il est rassurant : Le propos du speaker a moins de chances de dépasser certaines limites lorsque les mots sont choisis par les communicants.
- Parce qu’il se rattache à la “pop culture” : aujourd’hui, le Fast&Curious est devenu un classique (si ce n’est un ancêtre !) du format vidéo destiné aux réseaux sociaux.
Comment le réaliser :
À force d’en faire chez EasyMovie, nous avons relevé les petits détails qui feront de votre Fast&Curious une vidéo convaincante et plus vraie que nature. Les voici.
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- Pour une vidéo d’une minute environ, prévoyez 20 questions.
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Divisez vos questions en deux : 10 orientées travail, 10 beaucoup plus généralistes et “fun”. Vous pouvez retrouvez nos 50 idées de questions pour vos Fast and Curious dans notre article.
Il faut qu’il y ait autant de “Téléphone ou mail”, “Cantine ou grec d’en face ?” que de “Rihanna ou Beyoncé ?”, “Jobi ou Joba”. Lors de l’interview, vous poserez ces questions par groupe de 5. Cela vous permettra d’avoir des rushes ni trop longs, ni trop courts. Ainsi segmentés, ils vous garantiront un temps de montage optimisé : il vous sera beaucoup plus simple de retrouver un passage.
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- Ciblez
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N’hésitez pas à travailler vos questions en fonction du speaker et à vous demander si elles sont bien susceptibles de provoquer une réaction chez votre interviewé. Si vous faites partie du service RH par exemple, posez des questions RH — mais tenez compte de la personne qui vous fait face.
Un apprenti ne réagira peut-être pas à la question “SIRH ou Workplace ?”, car c’est bien loin de ses préoccupations. Vous aurez beaucoup plus de chance de le titiller, par exemple, si vous lui demandez “École ou entreprise ?”.
Ce qui fonctionne toujours : le dilemme cornélien. Si vous savez que celui ou celle-ci pratique deux sports, demandez-lui d'en choisir un.
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- Respectez la structure & les règles de l’interview
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Votre storyboard doit se composer de 6 grandes parties : une introduction, un plan de sortie (conclusion) et quatre “paquets” de cinq questions.
- L’introduction est toujours la même. La personne est face caméra fait un clap avec ses mains. Elle peut dire “c’est parti” ou tout autre petite exclamation qui introduit la vidéo.
- Les questions. On alterne, au montage, réponses courtes et longues.
Posez-lui vos 5 premières questions l’une à la suite de l’autre. Elles seront coupées au montage et remplacées par un "carton" de question. A chaque fois, la personne doit répondre du tac au tac — ATTENTION : n’hésitez pas à lui expliquer qu’elle peut agrémenter son choix d'une petite phrase ou d'une petite blague. Tout l’intérêt du format réside dans les mimiques et dans les petites phrases. Alain Chabat, par exemple, a excellé dans la matière :
3. La conclusion doit être aussi spontanée que le reste de l’interview. Prenez un petit plan amusant de la personne qui termine l’interview.
Cela peut être un clap de fin, suivi de l’exclamation “COUPEZ” ou une réaction suite à l’interview ( “c’était sympa — on ne le refait plus jamais — merci beaucoup, etc.”)
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- Cadrage : faites au plus simple
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La vidéo est plus captivante si le regard se dirige toujours face caméra. Surtout, filmez de manière assez resserrée pour voir les expressions faciales de l’interviewé comme vous pouvez le voir sur les miniatures ci-dessous. Et si vous voulez savoir comment cadrer votre collaborateur, apprenez-le donc dans notre article.
Les émotions sont essentielles ici, il faut donc pouvoir les percevoir : un plan poitrine est donc l’idéal. Ne vous éloignez pas plus, et maintenez-le du début à la fin de votre interview. N'oubliez pas que certaines fois, même le gros plan peut être pertinent, comme dans cette interview de Romain Duris.
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- Musique : faites rythmé
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Choisissez de préférence une boucle dynamique. En l'absence de la musique originelle, privilégiez notamment les morceaux faisant la part belle aux percussions. Ils dynamiseront d'eux-même la vidéo. Vous pouvez retrouver notre article sur l'importance du choix de la musique pour vos vidéos.
C’est tout !
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Si vous avez aimé notre article, n'hésitez pas à découvrir nos tutos :
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